Arles, France
Cathédrale St Tropisme
décembre 2007
Festival “Drôles de Noëls”
“Sept tableaux pour peindre Saint Trophime aux valeurs de l’Antique, de l’Empire Byzantin aux couleurs royales du millénaire roman, aux lignes perspectives d’une jeune Renaissance, aux fresques italiennes, aux nouvelles connaissances, à la Nativité, source d’inspiration, sujet d’éternité, de divine beauté. Empruntés aux sarcophages chargés de bas-reliefs, aux cippes dont les parois portent les épitaphes, aux frontons paradant de haut faits héroïques, aux mosaïques immenses, aux autels magnifiques, aux marbres de Carrare transparents de clarté, Arles la Romaine s’affiche en majesté, d’un tableau noir et blanc aux dalles strigilées.
Après vient la couleur, marqueterie d’oranges, Trophime est à Byzance. Les chrétiens prennent place, le tympan lumineux révèle en sa mandorle leur Seigneur installé et les statues colonnes lassées d’obscurité, s’allument de lumière, c’est le temps d’afficher la pourpre de royauté. La basilique domine, le portail rayonne, de l’ancien testament les prophètes se parent des tons polychromés du douzième éclairé.
La peinture est immense, elle couvre la façade, ses teintes contrastées couvrent à la tempera les premiers frémissements de l’Art en mouvement. Les maîtres d’Italie enrichissent la toile, le paysage s’impose, c’est le quattrocento, profond dans le détail, la peinture murale impose au regard les nouvelles trouvailles de l’Art occidental.
Par un tableau flamand, français ou occitan, Arles à la Noël termine la séquence, par un bleu ravissant, par la couleur mariale, sous le ciel de Provence, c’est Arles la Naissance”.
XR