Saint Raphaël, France
Musée Archéologique
2012
Fête de la Lumière
Scène 1
La nuit, le Musée dort sur ses amphores et ses vases sigillés. Chantent les grillons de la nuit. La bâtisse ocrée révélée doucement par quelques traits de lumière ne laisse rien paraître. Un volet bat, puis plusieurs, le vent se lève, ses volutes investissent la façade.
Des fenêtres béantes s’échappent les eaux inondant la façade, une surface bleue et ondoyante animée de courants, c’est la mer…
Scène 2
La mer s’impose, ses ondes superposées, son flux et reflux, ses rouleaux moutonnants passagers, tous indiquent peu à peu le mouvement et la puissance formidable des flots.
Scène 3
Apparaissent les grands navires, les pentécontores, les caravelles puis les galions, les goelettes et les steamboats, les paquebots et les tankers, toute une armada maritime se croise et se décroise, voguant au gré des vagues.
Scène 4
Une forte houle agite les eaux profondes, la mer s’emporte, les bateaux chahutés s’abîment au fond des eaux. De leurs ventres brisés s’échappent des collections d’objets engloutis. Des colosses de Riace aux amphores de St Raphael, d’Aphrodite aux argenteries Royales, de Paul et Virginie à Eric Tabarly, des canons du Black Pearl aux pianos du Titanic, des cales du Torré Canion de celles de l’Erika, de la Grande Bleue à la mer Rouge, de la Mer Noire à Baltique, de l’Atlantique au Pacifique…
Scène 5
Un amoncellement extraordinaire de pièces de musée gisent au fond des mers. L’imaginaire populaire y a installé les monstres marins… Entre Léviathan de Doré et illustrations par Hetzel, calamars géants du Nautilus et Hydres de mer surgissent des épaves entraînant le tableau dans un immense vortex enroulant le musée.
Par ce chaos concentrique, les objets rentrent dans les collections…
Et c’est le calme après la tempête…
XR