Chartres, France
Collégiale Saint André
2003 à 2005
Fête de la lumière
A cette collégiale dont le chœur a chuté, je voulais rendre une âme, celle d’un peintre un jour chartrain du nom d’André Derain. Des touches chatoyantes aux taches de blancs bleutés accompagnent les rouges associés d’orangés. Et le jardin d’odeurs aux plantes médicinales où la sauge et le buis, l’anis, le figuier surgissent des carrés, la tête bariolée… Que dirait-il le peintre, de ce décor planté par une nuit d’automne au-dessus du courant, de ce tableau repeint sur un carton gouaché, tendu entre le ciel d’ébène et la rivière encrée. Les couleurs de l’Eure savent-elles influencer plus que la Tamise et ses verdures ambrées ?
Le décor est théâtre et dans la rue bondée, la salle se presse au pied du lointain décoré, seulement occupé par quelques appareils qui font, sans le savoir, exister des merveilles.
Puis de cour à jardin, s’impriment en lumière les signatures au blanc des peintres coloristes… sur la façade se succèdent tour à tour les œuvres imaginées de Soutine, Loire, Derain, Chaissac et Richemont, peintures « à la manière » transposées en mouvement sur les murs anciens de cette collégiale au chef retrouvé.
XR