Mobile (AL), États-Unis
Center for the Living Arts
2012
« Hokushima », The Memory Project
L’Ombre d’Arminius marche vers sa destinée, frêle équilibriste sur un fil qui se tisse depuis les entrailles salées de la Terre nourricière. Sa pâleur sépulchrale s’allume d’éclairs blancs éclatants de couleurs. Les limites du Monde oscillent du noir au blanc. Elles tanguent. Le Doute.
Depuis les contours vifs du Monde Ptoléméen ondoyent les formes molles du déséquilibre. Elles encadrent la Terre, telles fresques de Sancha, d’une onde encore bienfaisante. Mais la colère gronde et agite les océans, la Montagne Sacrée où reposent les Sages se met à trembler. La Stupeur.
La Montagne saigne, le vent souffle sur les tombes des Héros immolés où viennent se planter les lames de leurs épées. La Crainte.
Le vent forcit et la houle grandit, elle envahit la Terre emportant les fragiles structures qui abritaient les Hommes. La Peur.
Sept vagues immenses emportent toute la Terre. le Chaos.
Tours de Babel modernes les cheminées nucléaires tentent de résister et sortent des entrailles. La Bête veut s’affranchir. L’Orgueil.
Les lames des samouraïs transformées en éclairs pourfendent les carcasses des tours fumantes. La Bête s’échappe. L’Accomplissement.
Les foetus immondes sont expulsés dans la tourmente des fumées mortelles, les Ecritures s’accomplissent. La Bête contamine. Le Châtiment.
Les cadavres putrides sont les mets de Monstres bestiaux qui envahissent le paysage. L’Horreur.
Le Peintre saisi la scène et représente la Mort. L’Exorcisme.
L’Homme reste prisonnier. La Condamnation.
La Civilisation est réduite au Néant. Le Vide.
L’homme se libère. L’Espoir.
Les chemins se croisent.
XR