Chartres, France
Bords de l’Eure
2006
Fête de la lumière
De la volonté de construire un parcours de lumière s’allongeant en basse ville depuis la Collégiale St André jusqu’à l’Eglise St Pierre s’impose la rivière qui relie les deux nefs et par elle les attributs les plus anciens jalonnant son lit calme, les lavoirs et les ponts.
Ces derniers sont les liens entre ville et campagne, les premiers ponts jetés au moyen âge étaient alors de bois et bien souvent levants, ils ont été remplacés au cours des siècles par les ponts de pierre que nous voyons encore. Les lavoirs eux aussi ont une histoire ancienne, la rivière servant depuis toujours comme lieu de de vie et de purification, puis lieu de rassemblement des lavandières, les rives et alentours propices aux métiers de la rivière, aux tanneurs et cardeurs, aux mégissiers et chanevaciers…
Faire s’exprimer les ponts, faire remarquer leur arches dans une nuit écrite, les affubler de lettres, leur faire porter le sens, leur associer l’histoire de ces berges aujourd’hui citadines mais qui jadis offraient ici une tannerie et là un moulin, là encore un jardin, une teinturerie et puis tous ces lavoirs.
Témoins réguliers du cours d’eau, très souvent situés (pour ceux conservés) à l’intérieur côté ville, ils sont campés depuis des lunes accueillant les laveuses de draps, de chemises et de chausses. Couronnés de séchoirs, transformés en débarcadères, ils sont toujours nombreux au fil de l’eau et leur position s’impose dans la lecture du cours d’eau comme une ponctuation indispensable de la vie quotidienne. Leur fonction étendue au-delà du lavage porte à leur faire accueillir en leur sein l’assemblée quotidienne des gens de la rivière.
Pour les identifier nous les avons nommés, lavoirs de la Gloriette ou “un jardin à fleur d’eau”, lavoir Bouju ou “les métiers de la rivière”, lavoir Taillard ou “la teinture grand teint”, lavoir de la Foulerie ou “les mains dans l’eau”, lavoirs de la grenouillère ou “le moulin St Père”.
XR